Echos 2012
J’y vais, j’y vais pas, …
Donne nous aujourd’hui notre PAS de ce jour…
J’y vais, j’y vais pas, j’y vais…
La liste des ‘bonnes’ raisons de ne pas participer ont longuement trottées dans ma tête mais n’ont finalement pas eu raison d’un autre appel insistant qui me poussait à participer à cette 10ème Marche des Pères de Famille de Belgique. Belle initiative, inspirée du Pèlerinage des Pères de famille de Cotignac qui a essaimé ses petits au fils du temps un peu partout en France et jusqu’en Belgique.
Un, deux, trois, sac à dos fait, rendez-vous aux aurores devant l’église Notre Dame de Stockel où je retrouve 7 autres courageux pères de ma paroisse pas plus réveillés que moi dont un inscrit de la dernière heure. Cafés, croissants sont là comme par miracle pour nous récompenser de l’effort matinal.
Direction Spa, point de départ de notre marche. Spa, ville d’eau par excellence. Ici l’eau soigne et réconforte nos pauvres corps. Nous marcherons donc de cette source d’eau vers une autre source d’eau révélée par Marie à Banneux pour soigner et réconforter non pas nos corps mais nos pauvres âmes.
Nous voilà donc en route, marchant au rythme de Marie qui nous accompagne de sa prière et à qui nous confions nos intentions. Après un déjeuner où nous partageons l’amitié et quelques douceurs, nous arrivons dans l’Eglise de Becco où le Frère Gonzague, frère de Saint Jean à Banneux, nous parle de la Foi, thème central de notre marche et de cette année Jubilaire et qui trouve son plein écho dans mes doutes.
Les paroles tombent, coulent en moi et font leur chemin: ‘La Foi c’est l’œuvre de Dieu en moi, et l’œuvre de Dieu c’est que nous croyions’. ‘La Foi c’est une relation avec une personne, un père, cette relation pour se déployer nécessite de prendre du temps, d’écouter et de partager avec ce père, elle nécessite la prière’. ‘Elle nécessite de lâcher prise afin que Dieu puisse faire son œuvre en moi. Elle nécessite la confiance « au-delà de toute raison » à l’image de celle d’un enfant envers son père’.
Voilà de quoi à nourrir notre troisième tronçon. L’eau se rappel alors à nous, mais cette fois ci sous forme d’une insistante ‘drashe’ qui semble mettre à l’épreuve pendant près de deux heures notre Foi et notre Espérance alors même que nous méditons avec Marie les mystères douloureux. Après quelques détours imprévus, nous rejoignons enfin le sanctuaire de Banneux que nous abordons par la forêt. Nous recherchons LA source, celle dans laquelle Marie nous invite comme tous les pèlerins à ‘pousser les mains’ avec ferveur selon le message de son apparition en 1933 pour mieux être en contact avec « LA SOURCE » unique qu’est Dieu. Instant béni que nous clôturons par l’Angelus.
Soirée amicale, retrouvailles et nouvelles rencontres, séchage, avant de se retrouver à la chapelle des Frères de Saint Jean pour une soirée d’adoration, de prière et de miséricorde que certains courageux prolongent en session de ‘théologie au fût’ sur laquelle je ne m’étendrai pas.
Après une Eucharistie matinale, élections obligent, nous profitons d’un second enseignement du Frère Gonzague où il nous introduit plus en détails aux messages des apparitions de Banneux et comment ces messages sont autant de balises sur notre chemin de Foi. Marie a conduit Mariette PAS à PAS sur un chemin de Foi qui la conduisait à la Source qu’elle voulait lui révéler. A chaque apparition, Marie a invité Mariette à faire un pas supplémentaire dans sa direction mais aussi dans sa propre Foi. A mesure que Mariette progressait sur le chemin vers elle et sur son chemin de Foi intérieur, Marie reculait pour lui permettre d’avancer encore plus loin. Même les périodes d’absence d’apparition de Marie étaient pour Mariette une épreuve de Foi lui permettant de mieux se préparer au pas suivant que Marie lui demanderait de faire dans la confiance. Marie lui a ainsi révélé qu’elle était la Vierge de pauvres, venu pour soulager nos souffrances. Enfin, Marie l’a conduit jusqu’à la source de Banneux, et lui a révélée ainsi La Source qui est à l’issue de tout chemin de Foi. Elle l’a invité et nous invite à suivre avec confiance le chemin qui conduit à La Source. Elle nous invite à ‘pousser nos mains’ dans cette Source qui coule en abondance à l’image de l’Amour de Dieu, non pas pour soulager nos corps mais bien plus pour ‘soulager nos souffrances’ selon le message de Marie à Banneux.
Voilà déjà la fin de cette cuvée 2012 de la Marche des Pères de famille de Belgique, elle fût riche et abondante en amitiés, en grâces et en enseignements. Rendez-vous l’année prochaine pour la 11ème édition les 28-29 Septembre 2013.
Aymard de Touzalin, pèlerin de la dernière heure.
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